Journée d’action du 29 avril dans le cadre de la semaine de grève sociale
Une grève sociale pour la lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale est organisée du 29 avril au 3 mai 2024 ! Le Regroupement Naissances Respectées est solidaire : ses locaux seront fermés et ses activités seront sur pause le 29 avril.
Des actions s’organisent partout à travers le Québec pour montrer notre désaccord et défendre nos droits. Le Regroupement Naissances Respectées se joindra à Montréal, aux actions de féministes se rassemblant pour dénoncer les violences étatiques : Lundi 29 avril, 12h30-14h devant le bureau du premier ministre. On vous donne rendez-vous devant au 770, rue Sherbrooke Ouest, Montréal (métro McGill), l’adresse est la même pour le transport adapté.
Informations pour l’action montréalaise :
Nous réaliserons un flash mob devant le bâtiment. Vous pouvez vous familiariser avec les paroles et mouvements avec les éléments du kit de mob.
Il n’y a pas de marche prévue. Il est possible que nous occupions la rue selon le nombre de personnes sur place.
L’interprétation vers la LSQ sera disponible.
L’action a lieu beau temps mauvais temps, prévoyez votre poncho
Apportez casserole et de quoi frapper pour faire du bruit.
Des chandails Montréal Féministes pour les premières personnes arrivées seront disponibles. Si vous avez déjà le vôtre, portez-le!
Tout le monde est bienvenu·e au rassemblement. Pas besoin d'avoir un mandat de grève pour participer à l'action !
Informations supplémentaires :
Le tract comprenant paroles et slogans pour la journée
Les vidéos pour comprendre le rythme des slogans et de la chanson préparée spécialement pour la journée
Des modèles de réponse automatique pour signaler votre participation à la grève et pour faire des envois aux élu·e·s
Les messages clés pour les médias concernant la journée d’action
Pour plus d’informations sur le rassemblement : l’événement Facebook de la Table des groupes de femmes de Montréal.
Pour vous inscrire ou pour plus d'informations, veuillez remplir le formulaire d'inscription.
Appel à la grève féministe contre les violences étatiques
Qu’est-ce qu’une grève sociale?
C’est un mouvement de protestation où différents secteurs de la société se rassemblent pour arrêter le travail et les activités afin de s'opposer à des décisions gouvernementales perçues comme contraires aux intérêts de la majorité de la population. C'est une façon forte de montrer notre désaccord et de défendre nos droits.
Cette grève prendra la forme d’un arrêt ou d’un réaménagement des activités ou des services réguliers en vue de libérer du temps pour l’organisation et la participation à des activités, des mobilisations et des perturbations en lien avec notre objectif commun.
Pourquoi faire la grève sociale?
La grève vise à montrer que nous sommes écœuré∙e∙s d’être méprisé∙e∙s par les politiques qui saccagent le bien commun. Des groupes de différents secteurs ont déterminé des revendications qui visent la lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale, dans une perspective féministe intersectionnelle. Ces revendications répondent à des besoins criants et à des droits sociaux allègrement mis de côté par les gouvernements.
Soyez dans l’action du 29 avril au 3 mai 2024!
Une journée d’action sera dédiée à chaque revendication de la grève sociale.
29 avril : Écœuré∙e∙s d’être violenté∙e∙s par l’État : Grève féministe!
30 avril : un statut pour toutes et tous
1er mai : l’accès à un revenu qui permet de sortir de la pauvreté
2 mai : le droit au logement pour toutes et tous
3 mai : le renforcement du filet social et des services publics bien financés, accessibles et gratuits pour toutes et tous
Qui participe à la grève?
Plus de 100 organismes communautaires, comités logement, associations étudiantes, groupes féministes, groupes de personnes migrantes, groupes LGBTQ2+ et collectifs autonomes ont répondu à l’appel. (liste des appuis)
Plusieurs groupes féministes s’organisent autour de la journée d’action du 29 avril sur le thème Écœuré·e·s d’être violenté·e·s par l’État : Grève féministe!
Qu’est-ce qu’une violence étatique?
Toute action (ou inaction) commise par une institution ou le gouvernement qui cause des souffrances physiques ou psychologiques inutiles ou qui entrave l’évolution ultérieure des personnes. Cela peut se manifester par des politiques discriminatoires et des atteintes aux droits fondamentaux. Les féministes constatent quotidiennement des violences étatiques et se mobilisent pour les éliminer.
Exemples de violences étatiques
Inactions
Le gouvernement provincial qui tarde à poser des actions concrètes et spécifiques pour lutter contre les violences sexuelles au primaire et au secondaire. (La voix des jeunes compte)
Le gouvernement fédéral qui recule sur son engagement à régulariser les centaines de milliers de personnes sans statut qui contribuent actuellement à l’économie canadienne sans être protégées des abus. (Solidarité sans frontières)
L’inaction des sociétés de transport en commun face au harcèlement de rue qui impacte le sentiment de sécurité des personnes de la diversité de genre, des filles et des femmes dans les autobus, métros et véhicules de transport adapté. (Centre d’éducation et d’action des femmes)
Programmes discriminatoires
L’aide sociale qui considère l’existence d’une vie maritale lorsque deux personnes majeures habitent ensemble pendant une période de plus d’un an, ce qui réduit les prestations et mène à des mesures de contrôle abusives. (Campagne pour la modernisation de la notion de vie maritale pour les prestataires de l’aide sociale)
L’assurance-emploi qui ne protège pas les mères qui sont mises à pied durant ou après un congé parental. (campagne Pousse, mais poussettes égales)
L’absence de couverture des soins de santé pour les personnes migrantes à statut précaire, notamment lors de la grossesse et de l’accouchement. (Médecins du monde)
Insuffisance des programmes en place
Le manque de places de qualité subventionnées en services de garde éducatifs à l’enfance et qui a d’importantes répercussions sur la vie personnelle, professionnelle et financière des parents. (Ma place au travail)
Le manque d’accès aux soins de santé spécifiques aux femmes pour celles qui vivent en situation de handicap, par exemple les mammographies, échographies et examens gynécologiques. (Campagne Mes seins et mon utérus compte aussi)
Les problèmes d’accès à l’interruption volontaire de grossesse, surtout dans les régions éloignées des grands centres. (Fédération du Québec pour le planning des naissances)
Attaques aux droits
Le gouvernement provincial qui tente de suspendre l’accès des personnes demandeuses d’asile aux places dans les centres de la petite enfance et les garderies subventionnées. (Comité accès garderie)
Le gouvernement provincial qui conteste devant les tribunaux la loi permettant aux communautés autochtones de créer leurs propres services de protection de l’enfance. (Association des Premières Nations du Québec et du Labrador)
La ministre de l’Habitation qui considère que les maisons d’hébergement coûtent trop cher à développer en plus d’affaiblir le droit des locataires à céder leur bail. (Campagne #pasdesportes)
Manque de reconnaissance
Le gouvernement provincial qui refuse de reconnaître l'existence des discriminations systémiques et refuse d'adopter le Principe de Joyce proposé par les Premières Nations. (Principe de Joyce)
Le manque de prise en compte des défis et des besoins particuliers des femmes en difficulté qui conduit à un sous-financement des ressources d’hébergement pour femmes en situation ou à risque d’itinérance, entraînant ainsi des milliers de refus chaque année. (Partenariat pour la prévention et la lutte à l’itinérance)
Le gouvernement provincial qui tarde à reconnaître et valoriser le travail invisible qui pèse sur la santé mentale et financière des femmes. (AFEAS)
Le gouvernement du Québec qui tarde à reconnaître et financer adéquatement les centres de femmes dans leurs interventions en lien avec les différents types de violences faites aux femmes. (L’R des Centres de femmes du Québec)
Violentes contradictions
La ministre des Relations internationales et de la Francophonie et responsable de la Condition féminine qui annonce l'établissement d'un bureau du Québec en Israël en plein génocide envers le peuple palestinien et alors que 25 000 des 30 000 victimes des attaques militaires sont des femmes et des enfants. (Ligue des droits et libertés, Capire)
Le gouvernement provincial qui forme un Comité des sages sur l’identité de genre sans la participation des personnes concernées et alimente une panique morale autour de l’utilisation de l’expression « personne ayant un vagin » dans un jugement de la Cour suprême. (Comité des pas sages)
Banalisation des violences
Le réseau de la santé qui permet les violences gynécologiques et obstétricales, dont les pratiques de stérilisation forcée des femmes autochtones, noires et en situation de handicap. (#STOPVOG)
Les services de police qui surveillent et appliquent des lois punitives qui mettent en danger les travailleuses du sexe (Stella).
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