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Photo du rédacteurRegroupement Naissances Respectées

« Mes doigts, mes doigts, ouvre tes jambes »

J’ai vécu deux fois de la VOG. Je m’en suis rendu compte seulement deux ans après le premier évènement. C’est en discutant avec d’autres mères que j’ai compris que ce que j’avais vécu allait contre mes droits. 2013 J’avais 20 ans, encore jeune et insouciante. Je vivais ma première grossesse. Le papa de cet enfant et moi avions été à un rendez-vous de suivi de fin de grossesse, je devais être à ce moment à 37 semaines de grossesse tout frais. Mon gynécologue m’effectue un toucher de routine pour évaluer la progression du travail. Depuis le début, il sait que j’ai un col assez sensible alors qu’il faut y aller très doucement et que c’est un moment très douloureux pour moi, même hors grossesse. Au lieu de simplement me faire un toucher, il m’effectue un décollement des membranes sans m’en avoir parlé, sans demande MON autorisation. Je me souviens d’avoir éprouvé une douleur épouvantable, de m’entendre crier et fermer mes jambes sur sa main, le gynécologue criait lui aussi: « Mes doigts, mes doigts, ouvre tes jambes ». Je me souviens de que le gynécologue était fâché et qu’il a voulu que je quitte sur le champ. Aujourd’hui, je sais que ça aurait dû être moi qui soit fâchée. 2014 Une deuxième grossesse. Tout se passe mieux. Changement de gynécologue. Le jour de l’accouchement arrive, c’est une induction (accouchement provoqué). Quelques heures après avoir été branchée, je demande si je vais pouvoir avoir la péridurale avant de crever mes eaux, car la dernière fois, la montée de la douleur m’a mise en crise de panique, mon gynécologue l’avait noté et m’avait assuré que cela pourrait se faire. Le médecin de garde vient me voir et me dit que ce n’est pas possible. J’essaie de discuter avec lui des solutions envisageables et il est fermé car c’est LUI le médecin, je n’ai pas mon avis à dire. Il me dit d’un ton assez sec et autoritaire: « Écoutez, vous acceptez ceci ou je vous débranche les solutés et vous rentrez chez vous. Si vous ne voulez pas accoucher, c’est votre décision, c’est ça ou rien ». Je pleurais en silence. Lorsqu’il a crevé mes eaux, il m’a également mis un capteur pour le cœur du bébé, sans m’avertir, sur la tête de mon bébé. Je tiens à rappeler que mon col étant hyper douloureux, je vous épargne les cris que j’ai dû lâcher. Je me suis ensuite fait dire que j’étais « moumoune ». Je garde de mauvais souvenirs de cet accouchement. J’ai fait des plaintes qui n’ont pas pu être retenues car l’infirmière qui était présente lors de l’évènement en 2014 n’a jamais noté ceci dans mon rapport d’accouchement. C’était ma parole contre la leur.

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