J’annonce à ma médecin de famille que j’envisage le choix d’une sage-femme en vue de fonder ma famille. Celle-ci me répond avec mépris que c’est « mon choix » que c’est un choix dangereux et m’encourage à prendre de meilleure décision pour ma future famille. J’ai effectivement pris une décision, j’ai changé de docteur de famille et mes deux suivis sages-femmes ont été que du bonheur.
Avant même mon choix de me rendre à l’hôpital, on me dit que je ne m’inquiète pour rien. J’ai des saignements depuis quelques jours, je suis à presque 12 SA selon mes calculs. On me demande si je suis vraiment enceinte à la vue de mon écho. Merci pour l’infantilisation et le doute de mes compétences d’analyse de test de grossesse et de conception d’enfant. Vivre une fausse couche dans une salle d’attente, avec les contractions qui déclenchent le processus. C’est plus qu’une mesure de sang dans une serviette hygiénique. Je me suis rendue aux toilettes publiques, pour un peu d’intimité, jusqu’à ce que mon corps expulse mes rêves du moment. Rattraper mon placenta, puisqu’il était impensable pour moi de le flusher dans une vulgaire toilette publique. Trouver un Ziploc dans ma sacoche et s’en servir comme récipient temporaire. Verdict : un œuf clair. Déjà que physiquement ce n’était pas agréable, sans aucune intimité, mon bien-être n’a pas du tout été considéré dans cette expérience. Malgré qu’il s’agisse d’un événement banal, 1 femme sur 4, il n’en demeure pas moins qu’au moment de traverser cette épreuve, ça manque cruellement d’humanité. J’ai pris environ 6 mois à m’en remettre et à voir recommencer le projet de fonder une famille. J’ai eu un fils avec un suivi impeccable, humain et accessible en maison de naissance. Lors du projet BB2, notre premier essai s’est terminé en fausse couche à 7SA. Je suis restée chez moi, n’ayez crainte ! J’ai même obtenu du support de la part d’une sage-femme que je n’avais pas encore rencontrée (les premières rencontres sont vers 10-12SA).
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