Trentenaire, nouveau conjoint depuis environ un an et prise de contraceptif. Surprise, première grossesse! On décide de se lancer dans l’aventure de la parentalité. À 13 semaines de grossesse, premier rendez-vous de suivi, nous sommes excités d’entendre son petit cœur. Puis, le silence. Lourd, vide et triste. Echo de viabilité, le radiologue nous lâche, alors que je suis apeurée, en pleurs et angoissée, devant l’image de mon petit bébé qui semble dormir au creux de mon ventre: « Ben c’est ça, on a un fœtus pas de rythme cardiaque ». Rien de plus, rien de moins. Mes larmes et mes gémissements emplissent la salle alors que lui la quitte, me laissant avec mon conjoint sous le choc, couchée sur la table, le ventre rempli de gel et de mort. J’aurais aimé pouvoir avoir la photo de ma poussière d’étoile, endormie à tout jamais dans mon ventre, mais son manque d’empathie m’a empêché de le faire, croyant que je n’avais aucune raison de pleurer, que c’était un incident banal. Parce que pour lui, ce n’était qu’un fœtus sans rythme cardiaque alors que pour nous, c’est notre enfant, notre avenir, nos rêves et nos espoirs. Cette phrase dite sans émotion a été comme un coup de poignard dans mon cœur, une violence qui m’a empêchée de demander ce dont j’avais besoin pour me rassurer. Et plus jamais je n’accepterais cela.
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