J’avais rendez-vous pour le remplacement de mon stérilet. J’avais alors 23 ans (mon premier stérilet avait été posé lorsque j’avais 18 ans). À cette époque, il était peu commun d’avoir un stérilet quand on n’avait pas déjà eu un enfant ou un avortement.
Durant les questions de routine, le médecin était vraiment froid et méprisant. Il a remis en doute mon choix de moyen de contraception. Quand je lui ai demandé s’il était possible de faire quelque chose pour la douleur, en expliquant que ça m’avait fait très mal la première fois, il a soupiré. Il m’a demandé si je voulais une anesthésie locale. Il y avait du mépris dans sa voix. J’ai répondu par l’affirmative. Il m’a dit que ça coûtait 50$ et qu’il fallait payer comptant à lui directement. Je n’avais pas d’argent sur moi, alors il m’a envoyé à un guichet à quelques coins de rues de la clinique.
Quand je suis revenue avec les sous, il m’a demandé, l’air contrarié, si je voulais un reçu. Comme j’ai dit oui, il m’a dit que je devrais payer à la réception, alors, et que je pourrais payer après.
Nous sommes alors passés à la salle d’examen.
Je me suis installée et il a placé son spéculum. Je croyais qu’il s’apprêtait à faire la piqûre, mais, sans me prévenir, il a tiré d’un coup sec sur mon ancien stérilet pour l’enlever. J’ai littéralement hurlé de douleur. Ensuite, je me suis mise à pleurer, j’avais des soubresauts de douleur. Le médecin m’a dit froidement qu’il reviendrait quand je serais calmée et prête pour continuer. Je suis restée comme ça à pleurer toute seule pendant plusieurs minutes.
Il est ensuite revenu, m’a fait l’anesthésie, et a posé mon second stérilet. L’anesthésie a enlevé la douleur. Je n’ai jamais su pourquoi il ne m’avait pas anesthésiée avant de retirer mon stérilet.
Quand je suis arrivée à la réception pour payer l’anesthésie, on m’a appris que les frais étaient de 20$, non pas de 50$.
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