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Photo du rédacteurRegroupement Naissances Respectées

Je regarde mon mari et lui dis: « Dit lui qu’elle me lâche, sinon je la frappe! »

En 2008, j’arrive à l’hôpital. J’avais perdu mes eaux (la première poche de mes eaux) la gynécologue de garde exige que je reste couchée avec un moniteur pour suivre le cœur du bébé. Je suis à 41 semaines de grossesse. J’ai hâte de voir ma fille. La gynécologue voulait que je reste couchée, car il y avait des risques que le cordon ombilical passe avant bébé et cela aurait pu être dramatique. « Ton bébé peut manquer d’oxygène et si c’est le cas, c’est l’opération d’urgence ! » M’a expliqué la gynécologue dans les 15 premières minutes de mon arrivée. Ce qu’on ne m’avait pas dit, c’est que la deuxième poche des eaux n’était pas rompue…. Donc, logiquement le cordon n’était pas un risque. Bref, ils ont crevé mes eaux. J’étais d’accord, car selon eux, cela aiderait à ce que je dilate plus rapidement. Aujourd’hui, je sais que ce qui aurait aidé aurait été de marcher et bouger pour que ma deuxième poche d’eau se rompe naturellement. (J’ai suivi des cours d’accompagnement à la naissance en 2009). Bref, cela n’a pas aidé du tout. Ma fille « flottait » et je ne dilatais pas plus. J’ai un peu perdu la notion du temps. Ils ont décidé de me donner du pitocin pour accélérer le processus. J’avais tellement mal et depuis tellement d’heures. Je ne me souviens pas pourquoi exactement, mais ils ont voulu vérifier si mon bébé avait assez d’oxygène. Toujours couchée, les jambes écartées, la gynécologue et les infirmières ont voulu prendre un prélèvement sur la tête (flottante) de mon bébé. Elles m’ont rentré un cône dans le vagin et poussé dessus pour atteindre la tête (flottante) de mon bébé. Je hurlais de douleur. Je pleurais. Je suis devenue agressive !!! Je regarde mon mari et lui dis: « Dit lui qu’elle me lâche, sinon je la frappe! » Les yeux remplis de rage. Je me suis sentie violée. Mon corps, mon bébé !!! La gynécologue a arrêté. Elle m’a dit ensuite: « il va falloir penser à une césarienne ! » Je ne voulais pas. J’avais déjà accouché de façon naturelle. Alors, elle m’a donné un délai (je ne me souviens plus combien de temps) pour accoucher. J’ai demandé la péridurale, j’étais épuisée. Elle a augmenté le pitocin. J’étais à 8cm et le cœur du bébé n’allait pas bien. (Effets secondaires du pitocin, chose qu’on ne m’avait pas expliquée avant d’augmenter la dose). Donc césarienne d’urgence. J’ai vécu un gros deuil. Ma fille faisait de la fièvre et de l’hypoglycémie à la naissance et ils voulaient la garder en observation, j’ai refusé sachant que l’allaitement pouvait rétablir la situation. Pour avoir ma fille avec moi, j’ai dû l’allaiter plus de 24 heures sans arrêt, car ils acceptaient de me la laisser seulement si j’allaitais. Donc, c’est le moyen que j’ai trouvé. Deux jours plus tard, étant encore à l’hôpital, la température de ma fille était à 38. J’étais dans la douche et mon mari faisait du peau à peau avec ma fille. L’infirmière est entrée dans la chambre pour prendre les signes vitaux de ma fille, voir si tout était ok. Lorsque je suis sortie de la douche, ma fille hurlait. L’infirmière la déshabillait et faisait la morale à mon mari de ne pas faire de peau à peau avec elle pour ne pas augmenter la température. Aussitôt, je suis intervenue ! « Ne déshabille pas mon bébé cela va faire augmenter sa fièvre. Les frissons augmentent la température corporelle ! » J’ai pris ma fille dans mes bras (aussitôt elle a arrêté de pleurer) l’infirmière m’a dit: « Je pourrais mettre en œuvre le protocole et ta fille sera encore en observation 24hrs à la pouponnière même si tu as ton congé ! » Elle m’a menacé. Donc, je lui ai dit : « je vais signer le refus de traitement ! J’ai réussi par l’allaitement de rétablir sa fièvre et son hypoglycémie ! Je le ferai encore! » Elle est sortie visiblement contrariée !!! Après 4 jours à l’hôpital, je suis rentrée chez moi, mon bébé en santé avec une dépression post-partum qui n’a jamais été diagnostiquée !! En 2009, je suis enceinte et je suis des cours d’accompagnement à la naissance. Cette fois-ci pas question pour moi de vivre un autre accouchement comme le dernier. J’avais, comme en 2008, mon plan de naissance. J’avais une doula avec moi. Ma période de latence en longue. Elle peut durer 3 à 4 jours. Cette fois-ci je la vie chez moi. Bref, je me rends à l’hôpital lorsque mes contradictions sont vraiment plus intenses. Rendu là, le gynécologue de garde regarde mon plan de naissance et me dit qu’étant donné que cela est un AVAC (accouchement vaginal après césarienne) ils doivent m’observer constamment. Donc, je dois ENCORE rester couchée, car le moniteur portatif est déjà utilisé par une autre patiente. Je reste 5 heures couchée. Le changement de garde arrive. Le nouveau gynécologue de garde me donne un ultimatum : « le protocole est de 6 heures sans dilatation. C’est ton cas, alors on procéderait à une césarienne ! » Il reste là à attendre ma décision. Je suis souffrante et je dis oui. J’ai regretté de ne pas avoir demandé 15 minutes pour réfléchir et consulter mon mari et ma doula. Bref, deuxième césarienne d’urgence. Ils sont rentrés dans ma chambre en parlant fort, en allumant toutes les lumières. Je me sentais bousculée et vulnérable. Lorsque j’ai accouché, ils ne voulaient pas me laisser mon bébé dans la chambre si personne n’était avec moi. Une amie est venue passer les nuits avec moi, car mon mari devait être là pour ma plus vieille. La nuit, les infirmières me réveillaient pour amener ma fille passer des tests et lorsque je refusais et leur demandais d’apporter leur machine au lieu de trimballer mon bébé, une d’entre elles m’a dit: « je vais en parler avec l’infirmière en chef, tu ne peux pas nous empêcher ! » Et moi de lui répondre : « appelle le pape si tu veux, tu ne me prends pas mon bébé, ta machine est plus petite que mon bébé ! » Elle est sortie contrariée.

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