J’ai été admise dans un hôpital autre que celui où je « devais » accoucher. Prise par surprise avec mes contractions, j’étais à plus d’une heure de route de l’hôpital dans lequel j’avais fait mon suivi. Puisque mes contractions étaient très rapprochées et fortes, (j’étais à mon 2e accouchement), j’ai préféré me diriger vers l’hôpital le plus proche. Ce fut un bon choix, car 2 heures plus tard, je poussais déjà! Je souhaitais éviter d’avoir à accoucher dans une voiture. Bref, en arrivant à l’hôpital, j’ai eu droit à un accueil très froid parce que je n’étais pas une de leurs « patientes ». Ils m’ont fait « patienter » pendant presque 2 heures avant d’avoir une chambre. Ils ont désiré me mettre dans la salle d’attente sur une chaise roulante avec d’autres individus X. Lorsque j’ai réalisé où ils m’emmenaient j’ai refusé sur le champ disant que mes contractions étaient beaucoup trop fortes et que je n’avais aucune intimité dans la salle d’attente avec la machine à café et des enfants qui jouaient avec des jouets. Connaissant les sensations sans avoir été auscultée (j’étais à mon 2e accouchement!), je devinais que je devais déjà être à 5-6 et que cela allait débouler… J’ai demandé de trouver un endroit calme sans personne. J’ai eu la chance d’avoir un bain pour moi. Enfin, un moment de paix pour tenter de trouver le côté « zen » dont on a besoin lorsqu’on accouche. J’y suis restée pendant presque 1 heure. Soulagement… Finalement, on m’a dit qu’on avait ma chambre et que je devais m’y diriger, ce que j’ai fait. En arrivant, j’ai finalement pu demander d’avoir la péridurale. L’anesthésiste est arrivée 45 minutes plus tard (je tiens à préciser que personne n’avait vérifié à combien j’étais encore.) Pourtant, je leur disais que cela déboulait et que je souhaitais avoir la péridurale avant de pousser. Dans la superbe position si confortable de la péridurale, je fus prise pendant au moins 15 minutes (contractions ici à chaque 2 minutes) car la première tentative échoua, l’anesthésiste me dit avoir raté l’endroit. (J’étais très en confiance…) À sa 2e tentative, l’anesthésiste échappa sa seringue par terre…. (J’étais encore plus en confiance…) Elle demanda à sa camarade d’aller chercher une autre seringue car elle n’en avait que 2. Toujours prise dans ma position tellement confortable, je sentais déjà la tête de ma fille descendre dans mon bassin. Finalement, l’anesthésiste fit une 3e tentative qui devait me soulager. Je me recouchai dans le lit et la docteure arriva finalement pour une première fois. Elle me vérifia et dit que j’étais déjà à 9. Elle voulait me faire accoucher sur le champ. Je n’ai même pas eu le temps de dire non car je voulais que ma péridurale fasse effet avant de pousser, qu’on enleva les fils de la péridurale et m’obligea à plier les jambes vers moi. Dans une position hyper inconfortable, la docteure poussait sur mes parois vaginales pour « m’aider » à être à 10 rapidement. Bref, elle voulait que j’accouche là, maintenant, même si je n’étais pas complètement dilatée. Elle me disait de pousser et en même temps la docteure poussait sur mes parois vaginales. J’avais l’impression que mon bassin se déchirait. J’ai su après que c’était exactement ce qui se passait. J’ai déchiré de tout bord tout côté. Je voulais arrêter de pousser et on me disait de continuer. L’infirmière autoritaire me criait de pousser. Ma fille est finalement sortie, enfin, délivrance. Par contre, voici les résultats de mon vagin: J’ai eu plus de 10 points avec des fils qui s’entremêlaient comme une toile d’araignée. La docteure est restée au moins 25 minutes à faire mes points. On vint me voir 2 heures plus tard et l’infirmière me dit de mettre de la glace sur mon vagin tellement il était enflé. J’ai demandé de la glace à plusieurs reprises, chose que je n’ai jamais eue. À la maison, j’ai appris par l’infirmière qui vient voir notre bébé que je pouvais mettre de l’eau dans des serviettes sanitaires et les mettre au congélateur afin de réduire l’enflure. J’étais incapable de m’asseoir sans un coussin en forme de beigne. Je prenais au moins 4 bains de siège de 15 minutes par jour afin de guérir les points et l’enflure. Rien n’y faisait. 1 mois plus tard, j’ai rencontré mon médecin. Il n’avait jamais vu un tel « sabotage ». Il était furieux et il disait ne pas comprendre pourquoi on ne m’avait pas fait une anesthésie locale et une épisiotomie qui aurait été beaucoup plus belle et facile à guérir. (À noter qu’à mon 1er accouchement, je n’ai eu aucune lésion et aucun point!) Bref, j’avais une déchirure intra vaginale et j’ai dû avoir 3 rendez-vous avec mon médecin étalés sur 5 semaines environ pour qu’il brûle ma déchirure avec le bâton au nitrate d’argent. Mon médecin âgé à l’époque de 65 ans m’a confié n’avoir jamais vu une telle déchirure… Vous pouvez bien sûr imaginer tous les effets négatifs dans ma vie en général après cet accouchement…
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