La grande tristesse et la colère que je ressentais. Je ne suis pas une personne introvertie. Je ne croyais pas être une victime. Surtout pas d’un médecin. J’avais très peur d’un certain diagnostic et tout ce que j’ai reçu était un frottage du clitoris avec le dos de son pouce. Ça m’a pris un certain temps avant de pouvoir lui dire « aïe là, qu’est-ce que tu fais ? » Je me suis levée, et suis sortie de la pièce. Dehors, je tournais en rond, déboussolée, fâchée et incrédule. Et en plus, pas de diagnostic, ce qui me rendait insécure. Devoir recommencer et revoir un autre gynécologue. J’ai tourné les talons, suis retournée dans le corridor et lancé aux autres femmes assises en ligne en attente de leur examen « faites attention à vous ce médecin va essayer de vous masturber », c’est sûr que j’avais l’air d’une vraie folle. De retour chez moi, j’ai écrit au Collège des Médecins, et tout raconté. Quelques semaines plus tard, une lettre m’est parvenue. « Désolée, chère madame, mais nous n’avons jamais reçu de plainte sur ce médecin. » Affaire close. Et me voilà, encore avec ma colère qui remonte, vous adressant ces quelques lignes.
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