J’avais 23 ans, je n’avais jamais vu de gynécologue avant de tomber
enceinte de mon premier enfant. J’ai voulu faire mon suivi dans un hôpital
public pour la première échographie (celle des 3 mois). J’ai été reçue par une
gynécologue qui m’a fait une échographie vaginale. Elle ne m’a pas demandé,
elle m’a mis devant le fait accompli pensant que c’était normal. Je l’ai fait,
elle avait mis sous mes fesses un rouleau de papier à usage unique que l’on
utilise pour protéger les tables/fauteuil lors des examens. Bref, elle m’a fait
un mal de chien et n’a absolument pas tenu compte du fait qu’elle me faisait
mal.
Elle ne m’a pas non plus adressé un mot et se contentait de prendre ses mesures
toujours dans un silence glacial. Nous demandions avec mon mari ce qu’elle
vérifiait, car nous étions inquiets étant confrontés à l’inconnu l’un comme l’autre.
Un très mauvais souvenir. J’ai par la suite été suivie dans un cabinet privé
par un gynécologue extraordinaire qui faisait des gardes dans l’hôpital public
dans lequel j’ai accouché et dans lequel j’ai eu ma première échographie.
Mon fils était en siège décomplété.
Le gynécologue m’avait demandé ce que je voulais (accoucher naturellement ou
par césarienne), car il passait dans le bassin. Je voulais accoucher par voie
basse.
2 jours avant d’accoucher, j’apprends que mon fils est en siège complet. J’ai
patienté 2h lors des premières contractions ne voulant pas me déplacer pour
rien (il était 2h du matin), j’avais des contractions irrégulières. Je vais à
la maternité, les contractions étaient si fortes que j’étais à genou par terre.
Ils me font un monitoring car ils ne savaient pas dire si c’était des
contractions de travail ou non. La décision tombe, ils décident de me garder
pour la nuit en observation et renvoie mon mari à la maison. Ils m’accompagnent
ensuite dans une chambre où je fissure la poche des eaux à peine 3 minutes
après être laissée dans celle-ci. On m’interdit de rappeler mon mari. On m’a ramené
dans la chambre de pré-travail. Ensuite, on m’a obligée à mettre une chemise de
l’hôpital.
On m’a par la suite emmené faire un scanner pour être sûr que mon fils passait
toujours dans le bassin où je me suis fait gronder parce que je bougeais à
cause des contractions. Ensuite, on m’a ramenée dans la salle de travail. J’ai
eu la péridurale à 6h du matin à peu près. C’est seulement à ce moment que j’ai
pu appeler mon mari. La péridurale n’a pas fonctionné, je découvre que mon
gynécologue est de garde et qu’il finit vers 7 ou 8h du matin et qu’il a dû
batailler pour ne pas que l’on m’envoie en césarienne d’office uniquement parce
que mon fils était en siège. Vers 11h un autre gynécologue ayant pris le relais,
il s’installe et essaie de me faire pousser pensant que mon fils est assez descendu
avec bien évidement une dizaine de personnes dans la salle, élèves compris, car
un accouchement en siège complet voie basse est rare (on ne m’a bien sûr pas
demandé mon avis).
Bref le gynécologue me dit finalement que mon fils n’est pas assez descendu et
qu’il reviendra dans une heure.
30 minutes près je sens mes os du bassin littéralement craquer, je demande à mon mari d’aller chercher quelqu’un, car ça a craqué. Le gynécologue arrive en me disant je cite « pffff n’importe quoi à cet endroit les os ne craquent pas! Je vais jeter un œil, mais c’est trop tôt » Il regarde et se rend compte que mon fils est là et que je suis en train d’accoucher. Il appelle tout le monde en panique à nouveau une dizaine de personnes dans la pièce. Je pousse, je pousse, mais c’est très dur et douloureux, la péridurale n’ayant pas fonctionné, le gynéco me fait alors une épisiotomie sans me prévenir et fait signe à mon mari de ne rien dire. Il m’engueule pour que je pousse plus fort et me dis je cite « que les femmes de 40 ans pousse mieux que moi », en oubliant complètement que j’accouche d’un siège complet sans péridurale. Je réussis enfin à le sortir à 11h56. S’en suit ensuite l’expulsion du placenta où je fais une hémorragie, car je sens que ça coule et je demande ce que c’est. Il se redresse alors avec du sang plein les bras et me dis « DU SANG » d’un ton sec et se repenche sans en dire plus. Ils se mettent alors à appuyer sur mon ventre encore et encore en me faisant très mal lui avait son bras à l’intérieur pour je crois essayer de décrocher le placenta, qui finit enfin par sortir. Je ne sais pas comment, mais l’hémorragie est maîtrisée. Ensuite le gynécologue recoud l’épisiotomie à vif. J’ai senti les points et le fil passer et ayant souffert, je ne supportais plus que l’on me touche. La moindre douleur me faisait pleurer. Il me dit alors « bah finalement il n’y avait pas besoin d’épisiotomie ». Une fois fini, il est parti. Pendant l’accouchement on m’a obligée à rester sur le dos à moitié allongée malgré que je ne sois pas à l’aise. J’ai voulu me mettre sur le côté, mais on me l’a refusé. Mon accouchement a été un enfer et une semaine après j’ai fait 40 de fièvre avec des contractions comme si j’accouchais de nouveau. Donc retour à la maternité. Je faisais une infection de l’utérus et dans la journée j’avais évacué un morceau du placenta qui était resté (je suis aide-soignante dans ce même hôpital). On m’a dit que j’étais à deux doigts de la septicémie Bref c’était un enfer, un cauchemar. Je n’ai pas d’autres mots.
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